biba couv 06-2019 maquillage permanent

Le maquillage permanent est-il in ou out ?

BIBA – JUIN 2019

Il virerait à l’orange, serait douloureux… et même un peu has been ? Maud Ravier, fondatrice des studios Maud Maquillage Permanent, fait le point.

Ça ne serait pas un peu ringard ?

Si on le fait avec des techniques à l’ancienne… oui ! Mais heureusement, les techniques ont bien évolué et on est aujourd’hui plus dans un esprit d’embellissement discret que de transformation. Ainsi, le contour des lèvres brun des années 90 a été remplacé par un dégradé de trois tons, beaucoup plus naturel.

C’est permanent, vraiment ?

Oui et non ? L’effet s’estompe progressivement et, au bout de quelques années, plus rien n’est visible à l’oeil nu, mais il reste encore quelques résidus de pigments, seulement détectables si l’on tend et scrute la peau.

Ça reste cher

Oui, mais parce que le travail est de qualité. Et si l’on rapporte au nombre d’année de tenue (3 à 4 ans pour le liner, 2 à 3 ans pour les lèvres), l’investissement est payant… Compter environ 500€ pour les lèvres, 300€ pour les sourcils.

Ça vire à l’orange, non ?

Oui… si on utilise des pigments minéraux qui ont tendance à s’oxyder et dont la couleur évolue vers les ambrés ou les gris bleutés. Mieux vaut miser sur des pigments organiques qui ont cette capacité à ne pas virer. Si le sourcil, autrefois teinté, a tourné à l’orange, on peut repasser dessus et le corriger avec ces pigments très stables font l’intensité s’atténue progressivement.

Il faut faire des retouches non-stop…

Avant, il fallait reprendre rendez-vous tous les 6 mois, maintenant avec les nouveaux pigments on peut patienter jusqu’à 4 ans pour raviver et entretenir la couleur qui s’estompe graduellement et naturellement.

C’est douloureux !

Un peu, mais c’est franchement supportable. Sur le sourcil, cette déplaisante sensation est assez similaire à celle d’une épilation. Pour les lèvres et les yeux, c’est un peu plus désagréable.

Ça n’est pas naturel du tout !

Maintenant, si. Car le travail est réalisé dans un esprit de sur-mesure, comme sur les sourcils, avec un effet « poil à poil » ultra-précis. Pour le trait de liner, là encore, on dégrade en partant de la ligne des cils, intensifiée au passage, et on tire discrètement le trait vers l’extérieur. Aujourd’hui, on refuse tout ce qui est trop marqué ou qui a tendance à faire faux. Ouf

Il n’y a que peu d’adresse ou se faire maquiller

Heureusement ! Car cette pratique est très encadrée et ne peut être faite à domicile ou chez la praticienne. Elle doit être réalisée avec une esthéticienne en blouse et masque, dans des règles d’hygiène strictes et avec des encres spécifiques.